INIS Italie Nord-Isère

Ordre du Chaudelet

le-grand-maitre-2.jpgLe Grand Maître de l'Ordre du Chaudelet

Il existe de nombreuses confréries, gastronomiques, vineuses, des ordres, des académies de toute nature, de multiples décorations et distinctions honorifiques (ordres et médailles de toute nature), de nombreux prix (Oscar, César)….. Depuis longtemps certains à  l’INIS avaient dans l’idée de créer une distinction amicale, conviviale, à la fois facétieuse et  solennelle, c’est donc tout naturellement que nous avons décidé de créer  une marque de reconnaissance originale que l’on dédiera à tous ceux que l’on aime fréquenter, aux amis d’ici et là-bas et à tous ceux qui oeuvrent comme nous au développement des échanges entre le Nord Isère et l’Italie  le Chaudelet.

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Pourquoi le chaudelet ? Pas n’importe quel chaudelet, le Chaudelet de Bourgoin élaboré à quelques pas de cette Halle Grenette.

Tout simplement parce que nous avons pris l’habitude lors de nos déplacements d’emporter avec nous ces friandises et de les déguster à l’apéritif avec nos amis, arrosés de quelques canons. Ca fait beaucoup causer. Qu’est que c’est ? On commente sa forme ou plutôt son absence de forme. C’est difficilement identifiable pour un néophyte. On dit que c’est la spécialité de Bourgoin, ça les épate. On en redemande..... ça engendre la bonne humeur... Et puis cette idée du chaudelet nous plaît, c’est en quelque sorte un éloge de la modestie et de la simplicité.

Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est un chaudelet.

Historiquement c’est plutôt une pâtisserie, on trouve trace du chaudelet dans des ouvrages qui traitent du Moyen Age, dans des récits ainsi dans un glossaire genevois de 1827, on peut y lire que « le chaudelet est un terme roman encore conservé par les lyonnais, en français feuilleté ». Effectivement  selon le Littré de la Grand’Côte le chaudelet est un petit gâteau particulier à Lyon fait avec de la pâte à pain au lait, de l’anis, du raisin de Corinthe et du lait,  par exemple dans « Une anémone pour Guignol » de Marcel Maréchal le Père Coquard vante les mérites de ses chaudelets à l’anis.

Le chaudelet se rapproche plus de l’échaudé que l’on trouve dans le Tarn et l’Aveyron. Selon la Confrérie de l’échaudé de Carmaux, « son origine remonterait à l’Antiquité. Plus tard, l’échaudé faisait partie, parait-il, de la besace des chevaliers partis aux croisades. Dès le XIIème siècle, il est connu dans toute la région d’Albi : une charte de 1202 y fait allusion parlant de ce panis qui discuntiur eschaudats. Une tradition orale rapporte que c’est à l’occasion d’un séjour que Saint Louis aurait effectué à Albi qu’un boulanger dénommé Jeannot aurait eu l’idée d’adjoindre de l’anis aux échaudés qu’il offrit au roi. À la fin du XIXème siècle, de nombreuses fabriques artisanales voire familiales produisaient des échaudés dans tout le Ségala. À Carmaux, l’un des premiers marchands fut J.P Carrivenc ».

Savoir que le chaudelet a traversé les siècles, a résisté aux invasions, nous réconforte ; savoir que le chaudelet est peut être arrivé chez nous par la route des Templiers quel héritage ! Nous, nous retiendrons le chaudelet de  Bourgoin et de son père Pitrougnard qui foulait la pâte avec ses pieds place de la gare. Ce gars-là ne devait pas boire que de l’eau, nous on l’aime il nous fait penser à Gnafron. Frédéric Dard l’évoquait malicieusement dans ses livres. Par exemple dans En peignant la girafe (fleuve noir 1963), un cirque est de passage à Bourgoin, Béru présente un numéro de glouton capable d’avaler n’importe quoi, il met au défi les spectateurs, l’un d’eux brandit une espèce de galette informe qu’il engloutit sans broncher, « les spectateurs applaudissent mollement, trouvant l’exploit d’autant plus modeste qu’ils l’accomplissent eux-mêmes dès leur plus jeune âge et par plaisir ».  

Longtemps pétrie, la pâte est mise en forme, puis pochée à l’eau bouillante et refroidie à l’eau froide. Les galettes sont ensuite égouttées et mise au frais plusieurs heures, puis elles sont cuites et dorées dans un four à feu très vif.  

Les italiens ont créé  Slow Food et initié toute une série de mouvements slow (slow city, slow sciences,.....). Nous, à l’INIS avec l’Ordre du Grand Chaudelet nous sommes investis d’une lourde tache : promouvoir l’esprit du chaudelet., synonyme de résistance culturelle et de culture populaire. On pourra le décliner sous toutes ces formes : la Chaudelet Attitude, Bourgoin la Cité du Chaudelet, des bijoux !…… Pour cette assemblée générale du 7 octobre 2011, nous avons créé le chaudelet d’or, c’est aussi beau qu’une compression de César, c’est aussi radical que de l’Arte Povera, c’est à se demander si « l’haricot »  de Viallat n’en est pas un !

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Pour en savoir un peu plus sur cette famille de pâtisserie on peut se repporter au site "Le Val de Saire vur par Ph L" à la rubrique "Les ÉCHAUDÉS de Normandie et d'ailleurs" dans laquelle sont répertoriés un bon nombre de variantes régionales : les échaudés, un échaudé le garot, des échaudés.


Les récipiendaires 

2011 : Jean Guichard

2012 : Françoise Gibaja

2013 : Bernard Lantelme

2014 : Annie Chikhi

2015 : Angelo Sollima

2016 : Micheline Dupland

2017 : Adrien Grollier-Baron

2018 : Danièle André

2019 : Marie-Danièle Badin

2021 : Anna Picard-Masi

2022 : Catherine Malcotti

2023 : Alain Pongan