JAZZ et CINÉMA
Le 21/10/2025 à 18:30
JAZZ & CINÉMA
CONCERT du quartet « Across the Lines » d’Andrea Glockner
PROJECTION du film 7/8 (Sept-huitème) de Stefano Landini
ACROSS THE LINES est un quartet international né d’une rencontre à l’Académie Nationale Italienne de Jazz. La complicité entre les musiciens, le plaisir de jouer ensemble et l’envie de partager leur musique sont évidents dans le groupe. Le quartet est composé du tromboniste et tubiste franco-italien Andrea Glockner, du pianiste italo-dominicain Santiago Fernandez au piano et clavier très influencé par Keith Jarrett, Bill Evans, Ahmad Jamal, Paul Bley, de Silvia Bolognesi à la basse électrique, symbole de l’improvisation libre en Italie, régulièrement impliquée pour des concerts aux Etats-Unis notamment avec l’Art Ensemble of Chicago, et du batteur italo-suisse Alessandro Alarcon aussi bien actif sur la scène jazz suisse que celle des musiques actuelles.
Le nom du quartet, en écho au thème du film, fait référence à la musique qui nous libère et aide à franchir les frontières de toute nature. Le quartet propose un jazz entre tradition et modernité, influencé par d’autres musiques comme le rock et le funk pour leurs énergies, la libre improvisation, mais aussi le hip hop pour sa fluidité et sa légèreté.
SETTE OTTAVI
Stefano LANDINI
Italie 2007 1h14 VOSTF – sous-titré par l’association Notre Italie – Bande annonce
Avec Fabrizio Nicastro, Ernesto Mahieux, Alessandro Vantini, Flavio Montrucchio…
Scénario Stefano Landini, Devor De Pascalis, Giulia Graglia
Musique Paolo Fresu
Turin, 1940. La musique jazz est interdite car elle est considérée comme un “véhicule ésotérique” et une menace pour la mélodie italienne. Lorsque l’Alliance hitlérienne se resserre, ce qui vient des Etats-Unis est tourné en dérision par la “culture” du régime et les restrictions limitent les possibilités de le jouer devant un public.
« Dans l’histoire que je voulais réaliser, cette situation est exacerbée pour augmenter son effet dramatique et encourager une double réflexion puisqu’elle est entrelacée en arrière-plan avec l’intolérance parallèle et bien plus tragique envers la population juive, dictée par les lois raciales de l’époque. Les musiciens impliqués dans l’histoire font l’objet d’une véritable discrimination et représentent un triste bouc émissaire de ce à quoi l’intolérance peut conduire. Une soif irrationnelle de vengeance est déversée sur eux sans explication : ils sont conduits à la mort par une erreur judiciaire flagrante, mais en même temps par une attitude répressive qui dépasse les époques et le contexte historique, mais qui devrait inviter chacun d’entre nous à la réflexion. Je m’excuse donc pour toute incohérence historique, en rappelant qu’il s’agit d’une histoire fictive, et en espérant que le visionnage de ce film – au-delà des idéologies et des époques représentées – puisse susciter un débat sur l’importance de la liberté d’exprimer ses idées à travers n’importe quelle forme artistique » (S. Landini). Le film veut nous faire réfléchir sur la manière dont les formes d’expression les plus variées – de la musique à l’art, en passant par la littérature – peuvent constituer une menace en période de totalitarismeC’est à Paolo Fresu, l’une des stars contemporaines de la note bleue en Italie, qu’on a confié la trame sonore de ce film, hélas jamais sorti sur nos écrans. Délicat, sensuel mais jamais mièvre, ce jazz feutré renvoie immanquablement à l’univers vintage de Miles, l’une des idoles du trompettiste sarde, comme le suggère d’ailleurs la première plage, intitulée Ascensore per il paradiso. (source voir.ca).